(Montel) EDF a prévenu jeudi qu'elle pourrait réduire de jusqu’à 6,2 GW la production de ses centrales nucléaires Tricastin, St Alban, Bugey, Golfech et Blayais à cause des températures élevées du Rhône, de la Garonne et de la Gironde.
Ces coupes pourraient affecter Tricastin (3,7 GW) jusqu’à 2,2 GW, Blayais (3,6 GW) jusqu’à 0,9 GW, St Alban (2,7 GW) jusqu’à 1 GW, Bugey (3,6 GW) jusqu’à 1,58 GW et Golfech (2,6 GW) jusqu’à 1 GW.
Bugey 2 (910 MW) fonctionne déjà à 600 MW jusqu’à la fin de la journée.
EDF n’a pas donné de date de fin à ces baisses de charge potentielles, qui dépendent des prévisions météorologiques.
Cependant, l’électricien public doit maintenir des capacités minimum de 400 à 1,800 MW selon les centrales pour assurer la sécurité d’approvisionnement, a-t-il précisé.
Vague de chaleur
Une vague de chaleur a frappé le sud de l'Europe cette semaine, avec des températures dépassant les 40°C dans certaines régions de France notamment.
EDF est souvent contrainte de réduire la production d'électricité de ses centrales nucléaires en été et en automne car elles utilisent l'eau des fleuves pour leur refroidissement mais ne sont pas autorisées à le faire si l'eau devient trop chaude ou si les débits sont trop faibles.
La France affronte une vague de chaleur jusqu'à mardi, avec des températures allant jusqu'à 40°C dans le sud, selon Météo France.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a temporairement exempté les réacteurs de Golfech, du Blayais, de St Alban et du Bugey des limites légales qui régissent la température de l'eau du fleuve utilisée pour refroidir les réacteurs.
Après la canicule de 2003, l'ASN a fixé des limites de température – à 28°C pour la plupart des rivières – et de débit, au-delà desquelles les centrales doivent réduire leur production. Le code de l'environnement français permet à EDF de porter la limite de température à un maximum de 3°C dans des « situations exceptionnelles ».