(Montel) EDF a découvert des fissures dues à de la corrosion sur les circuits de sécurité de deux nouveaux réacteurs – Flamanville 1 et 2 (2,7 GW) – portant à sept le nombre d'unités concernées par ces problèmes sur le parc, a déclaré à Montel un représentant syndical.
Flamanville 1 et 2 font partie des six des 56 réacteurs d'EDF que l’électricien considère comme « prioritaires » pour des contrôles sur les circuits d’injection de sécurité (RIS) et les circuits auxiliaires.
Les contrôles ont eu lieu lors des arrêts planifiés pour maintenance des deux réacteurs de Flamanville. EDF a stoppé l’unité 1 du 22 mars au 28 avril et l’unité 2 du 12 février au 29 juillet.
L’entreprise a averti qu’elle pourrait à nouveau reporter l’arrêt de Flamanville 2, après l’avoir prolongé de deux mois et demi à la fin mars.
EDF doit procéder à des examens des circuits RIS et auxiliaires sur l’ensemble de son parc nucléaire français, ce qui prendra « environ deux ans », selon elle. Cela, suite à la découverte de fissures due à de la corrosion sous contrainte sur cinq tranches – Civaux 1 et 2, Chooz 1 et 2 (1,5 GW chacune) et Penly 1 (1,3 GW).
Des contrôles ont actuellement lieu sur onze réacteurs – dont sept (10 GW) sont affectés par de la corrosion – ce qui a conduit la production nucléaire française à atteindre des plus bas records. Jeudi matin, elle s'élevait à 31 GW alors que 27 unités étaient à l’arrêt, une baisse de 6 GW par rapport au même jour l’an dernier.
En février, EDF a réduit son objectif nucléaire pour cette année à un nouveau record à la baisse de 295-315 TWh.