(Montel) EDF a annoncé avoir trouvé des « indications de possible corrosion sous contrainte » sur les circuits auxiliaires de quatre de ses réacteurs nucléaires (4,8 GW), à savoir Chinon 3, Cattenom 3, Flamanville 2 et Golfech 1.
Les signes de corrosion potentielle ont été détectés lors d'inspections par ultrasons de certaines parties de la tuyauterie des unités Chinon 3 (905 MW), Cattenom 3 et Flamanville 2 (1,3 GW chacun), a déclaré l’électricien public dans un communiqué publié à la fin de la semaine dernière.
Ces réacteurs font partie des six unités qu'EDF considère comme « prioritaires » pour ces contrôles, les trois autres étant les tranches, Flamanville 1 (1,3 GW) Bugey 3 et 4 (880 MW chacune).
De plus, les inspections effectuées sur le circuit d'injection de sécurité (RIS) de Golfech 1 (1,3 GW) durant sa maintenance planifiée ont également permis de détecter des signes de possible corrosion, a ajouté EDF.
L'entreprise va procéder à des expertises complémentaires afin de déterminer si ces signes repérés sur les quatre réacteurs – tous actuellement hors service pour maintenance – sont de la corrosion ou pas, a précisé une porte-parole d'EDF à Montel mardi.
Nombre croissant d'unités touchées
Depuis la fin de l’année dernière, EDF a identifié des problèmes de corrosion sur cinq autres unités de ses centrales nucléaires de Civaux, Chooz et Penly.
L’électricien a précisé que les inspections sur ces cinq réacteurs, tous également à l’arrêt, se poursuivaient mais n'a pas fourni d'autres informations.
En raison de ces arrêts non planifiés, le groupe a été contraint de réduire son objectif de production nucléaire annuelle à son niveau le plus bas depuis 30 ans, à 295-315 TWh.
Pour les 45 autres réacteurs du parc français, EDF effectuera des contrôles lors d’arrêts déjà programmés pour maintenance et rechargement en combustible jusqu'en 2024, a-t-elle précisé.
Mardi matin, la production nucléaire en France s’élevait à 32 GW, soit une baisse de 6,4 GW par rapport à la même période l’an dernier.
Actualise la dépêche publiée à 10:18 CET avec précisions d'EDF, qui affirme avoir des indications de « possible » corrosion sur les quatre réacteurs mais que celle-ci n'est pas encore confirmée.